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L’AVOCAT est-il soumis aux mêmes lois que tout le monde ?

Témoignage :

A l’occasion d’une audience devant le Juge de l’exécution, Mr G. se présente sans avocat.
Maître BEL, du barreau de MELUN, représente l’ex-Mme G.
Cette avocate ne communique ses conclusions et pièces versées au dossier que dans les minutes précédant l’audience - ceci dans le but évident de ne pas laisser le temps de préparer la réponse -.

Parmi les pièces, figure une lettre écrite par l’ex-Mme G. Dans laquelle elle évoque de soi-disant violences de Mr G., reconnues par le tribunal correctionnel de CRETEIL.
Hormis le fait que cela n’a aucun rapport avec le problème évoqué, ces allégations constituent un faux.

En effet, la Cour d’Appel de PARIS a déclaré Mr G. non-coupable des faits qui lui avaient été un temps reprochés.
Maître BEL le sait parfaitement pour avoir plaidé elle-même devant la Cour, dans le cadre d’une procédure pénale, et avoir été déboutée de toutes ses demandes.
Constatant cela, Mr G. Saisit Maître MAYNARD, bâtonnier de l’Ordre des avocats de MELUN, pour manquement grave à la déontologie car, nul n’est autorisé à se prévaloir d’un jugement qui a été infirmé en dernier ressort.

Le bâtonnier sursoit à l’enquête en attendant de pouvoir examiner les pièces qui n’ont pas encore été restituées aux parties.VSept mois de silence s’ensuivent. Mr G. interroge de nouveau le bâtonnier. C’est dorénavant Maître Jean-Pierre FRANCOIS qui exerce cette fonction.

Celui-ci répond :
Certains documents font défaut pour l’instruction du dossier. Merci de me les faire parvenir par un prochain courrier ".

Quelques jours plus tard, avant même d’avoir reçu les documents, Maître Jean-Pierre FRANCOIS écrit une nouvelle lettre à Mr G. : " Le dossier repose sur vos seules affirmations, aucun document ne venant à l’appui de vos déclarations ".
Il conclut : " Je n’envisage pas de donner une suite quelconque à vos courriers ".

Apparemment, il a interrogé Maître BEL. Celle-ci s’est gardée de présenter les pièces, se contentant seulement d’affirmer que la plainte ne concernait que le contenu de sa plaidoirie ce qui - comme tout ce qui est oral - est naturellement impossible à prouver.

Puis, le bâtonnier Jean-Pierre FRANCOIS reçoit les documents. Il commente alors :

" Elles ne sont pas de nature à modifier mon point de vue ".
" Il résulte de ces documents que Maître BEL n’a fait qu’user de sa liberté de parole ".

En clair : un avocat peut plaider n’importe quoi, y compris lancer des accusations qu’il sait fausses, c’est sa liberté de parole.

Commentaire :
En élisant Maître Jean-Pierre FRANCOIS à leur tête, les avocats du barreau de MELUN ont fait un bon choix : ils se sont mis à l’abri d’éventuelles mesures disciplinaires en cas de dérapages.

Le barreau n’a pas, dans l’opinion publique, très bonne réputation. Quelle en est la cause ?

S’il advenait que Maître Jean-Pierre FRANCOIS réexamine sa position (on ne sait jamais !!!) ou s’il désirait apporter des correctifs, nous ne manquerions pas de compléter cet article. Donc...

...à suivre.